I'm just here to help - Alice & Angelo

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Angelo Laliberté

“A la rencontre de l'âme soeur”

e portrait craché d'une personne qu'il à connu par le passé. Voila qui la laissait quelque peu dubitative. Après tout, avec le métier qu'elle faisait aujourd'hui, elle savait bien que les hommes la regarder et qu'il était rare qu'ils aient quelques bonnes intentions, l'esprit de l'homme semblant naturellement lubrique et apte aux pires idées et vicissitude. Pourtant, elle ne releva pas. A quoi cela aurait il servi si ce n'est chercher le conflit, ce qu'elle ne voulait pas. Son travail n'était pas une chose qu'elle aimait plus que cela et hormis ses show et danses privées ou elle devait se faire voir et remarquer, elle aimait à se faire aussi discrète que possible, ne parlant que peu, n'interagissant pas avec ses collègues plus que de nécessaire, elle voulait s'oublier et se faire oublier, alors discuter avec l'homme à tout faire ou lui dire qu'elle ne le croyait que peu lorsqu'il lui disait ressembler à une personne qu'il avait connu, n'était pas productif.

Hochant ainsi doucement la tête, pour faire valoir qu'elle l'avait entendu et compris, elle repris sa préparation, finissant ce maquillage qu'elle trouvait bien trop lourd et chargé, mais qui plaisait. Après tout, une femme dansant à demi nue se devait d'être maquillée comme une actrice porno de bas étage.  Alors elle s'appliqua, continuant d'agrandir son regard, de jouer avec les ombrages pour rendre ses lèvres plus pulpeuse, pour donner l'impression qu'elle était la chose la plus belle et désirable qu'ils pourraient trouver dans ce club. Ce qui était faux. Plusieurs autres filles étaient bien plus belles qu'elle, mais une partie du salaire dépendait des danses privées et pour avoir une danse privée, il faut attirer le client.

Et durant tout ce temps, elle entend l'homme travailler, elle le voit s'échiner sous le placard de l'évier et alors qu'elle jette un œil à sa silhouette, une mélodie lui reviens en tête, quelque chose qu'elle avait du entendre il y a longtemps à la radio, car ce n'était absolument pas d'époque, c'était plutot classique, mais elle se mit à chantonner, tout en continuant sa préparation, se disant que ce genre de musique devait lui venir d'un film en costume. Certainement une scène de bal. Qu'importait en soit, chantonner n'étais pas interdit et elle avait toujours aimé la musique, tout comme les films d'époque d'ailleurs. Les jolies robes réveillaient la princesse qui sommeillait en elle.

Finissant ainsi de poser quelques strass aux coins de ses yeux, elle entendit le bruit de l'eau et les jurons de l'homme avant de se tourner à son interpellation. Il était littéralement trempé, preuve que quelque chose n'avait pas été comme prévu et lui demandait une serviette pour pouvoir s'essuyer. Si certaines auraient pu être du genre à se pamer ou faire des commentaires sur le t shirt blanc devenu quasiment transparent avec l'eau, elle n'en fit rien. Elle détestait qu'on la lorgne continuellement, ce n'était pas pour faire de même avec quiconque. Aussi, se contenta t elle de se lever avec délicatesse lui apportant une première serviette qu'elle lui tendit et une seconde qu'elle posa doucement sur son crane.

« N'attrapez pas froid, ce serait dommage. »

Un sourire aimable, bien loin de cette image qu'elle arbore, puis le retour à la coiffeuse et les bijoux qu'elle enfile continuant de chantonner sa chanson. Son show était pour bientôt et les autres filles n'allaient pas tarder.

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@Angelo Laliberté & Alice Crawford

“A la rencontre de l'âme soeur”

erci, un simple mot, mais dit avec douceur, avec cet air de surprise léger et chaleureuse, comme si personne n'avait jamais été gentil avec lui. Le physique ne faisait pas tout, elle le savait mieux que quiconque. Certains enviaient les personnes belles. Celles dont le physique donnait l'impression que tout était facile, que tout leurs réussissaient. Mais combien pleuraient dans les salles de sport pour obtenir ces corps qui attiraient tant d'admiration ? Combien de jeunes filles a la beauté naturelle devenaient la proie d'hommes prêt à tout pour les posséder comme de magnifiques objets à exposer ? La beauté ne voulait rien dire si elle ne venait pas de l'âme et en un simple mot, ce jeune homme au nom inconnu lui avait fait comprendre qu'il avait une belle âme.

Lui offrant un petit sourire, accompagné d'un signe de tête, elle avait repris ses préparatifs, finissant son maquillage, se poudrant pour fixer le tout, ajustant sa chevelure à grand coup de peigne jusqu'à être satisfaite de son reflet, chantonnant encore et encore cette rengaine qui ne quittait plus son esprit. Puis de nouveau la voix masculine qui s'élève, qui l'interpelle pour lui donner...quelque chose qu'elle aurait fait tomber ? Lentement elle se retourne, observant avec des yeux surpris l'homme torse nu. Il a une jolie plastique, mais elle est bien plus surprise de le voir ainsi qu'encline à lorgner.

Avec douceur, elle tendit la main, leur regards se croisant alors qu'il lui tendait une broche qui avait du tomber de son corsage que la tempête des pouffiasse faisait son entrée, commentant leurs présences mutuelle et surtout la tenue de celui ci. Haussant un sourcil, elle écouta puis observa le jeune homme.

« Vous êtes le neveu du vieux vicelard qui tiens cette boite ? »

Elle n'avait aucune idée jusqu'ici de qui il était ni de son prénom, néanmoins, les attaques des filles ne la touchait pas. Au contraire, elle s'en fichait et sa question posée elle repris sa place, raccrochant avec délicatesse sa broche.

« La seule qui veut passer sa vie à montrer son cul ici c'est toi Jewel. Occupe donc de le séduire toi même ou d'aller voir directement le boss, moi je ne suis ici que pour la paie et j'espère partir dès que possible. »

Elle papillonna un instant en observant la dite Jewel, le stéréotype même d'une barbie blonde aux seins refait.

« Ce qui devrait t'arranger vu que tes clients me préfèrent depuis que je suis là. Plus vite partie, plus vite tu récupérera tes libidineux. »

Se levant, elle observa de nouveau le jeune homme puis lui fit un petit sourire.

« Vous devriez vous couvrir vous allez attraper froid. »

Ces mots dit, elle quitta la loge, car si les filles étaient là, c'était que son numéro allait commencer d'ici quelques instants.

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@Angelo Laliberté & Alice Crawford

“A la rencontre de l'âme soeur”

es attentions des autres filles du club ne lui avait jamais fait plus que l'impression d'un pépiement d'oiseau dans le lointain. Elle savait ce que l'on disait d'elle. Elle savait qu'on la voyait comme une jeune femme froide et distante, hautaine, qui se prenait pour mieux qu'elle n'était. Elle savait que le fait qu'elle refuse de sortir avec les autres filles, de leur parler plus que cela ou de retenir le nom de leurs copains et pour certaines de leurs enfants, faisait d'elle l'outsider. Pourtant, elle avait très vite compris que dans ce club les jeunes femmes qui dansaient encore et encore avait du venir à la place de la salive, que la moindre amie qui pouvait faire mieux qu'elle devenait une rivale ou une ennemie et elle trouvait cela désolant a souhait. Déjà qu'il fallait vendre sa dignité en dansant en tenues légères, pourquoi ajouter à cela des commérages et cancanages de jeunes femmes ? Pourquoi ne pas se soutenir plutôt que de se lancer des piques à ne plus savoir qu'en faire ?

Mais la question n'était pas à la pour l'instant. Elle venait de découvrir que le neveu du patron travaillait dans le club et pire qu'elle l'avait vu à demi nu ce qui ne ferait qu'ajouter aux ragot et amènerait certainement un peu plus l'attention sur ce pervers qui cherchait encore et encore à la faire s'allonger. Malheureusement pour lui, ses espoirs seraient à tout jamais douché. Ayant ainsi fait preuve d'un tant soit peu de sympathie avec le jeune homme, après tout il ne pouvait rien au fait d'être le neveu du patron et il ne semblait pas méchant en soit. L'ayant ainsi salué en quittant la loge, elle se dirigeait maintenant jusqu'à la scène, restant dans les coulisses le temps qu'on l'annonce, le temps que tout soit mis en place, que le voile qui couvrirait son fessier et volerait autour de la barre de pole dance soit fixé.  L'obscurité avait été faite et alors qu'elle s'approchait dans le silence qui s'était fait sur la scène, bien que dans la salle bien des rires se faisaient, elle se mit en place. Son art, si on pouvait l'appeler ainsi était différent des autres par sa teneur. Quand la totalité des filles jouaient sur le sexy, sur la provocation ou l'érotisme, elle avait décidé que ses spectacles seraient emprunt de douceur et de poésie, de beauté. Certes, elle montrerait une partie de son corps, mais elle voulait qu'on voit quelque chose de plus qu'une dinde qui se tortille pour attirer des regards.
Alors la musique se lança, une musique actuelle dont les paroles lui parlait une question sur la beauté éphémère et sur le cœur des hommes bien trop apte à se détourner avec le temps et l'argent qui parsème la chevelure d'une femme. Elle se souvenait d'un rêve lointain ou la personne qu'elle incarnait avait poser cette question à un homme qui avait répondu en la demandant en mariage. Un rêve qui l'avait marqué par sa beauté et son bal, mais un rêve malgré tout.
Elle l'oublia quelque peu, se concentrant sur ses mouvements, ses pas et sa force. Se concentrant sur chaque mot, chaque parole alors qu'elle évoluée autour de la barre, que son corps se mouvait et s'envoler encore et encore, accélérant, décélérant, ses bras se tendant, son corps formant des angles a la fois beau et invitant alors que sa chevelure voletait autour d'elle, que les brillant de son déshabillée accrochait la lumière et que pendant un instant une forme de silence se posa dans la salle. Certes on la lorgnait, on se posait des questions sur la texture de sa peau, sur la fermeté de son corps, mais on appréciait aussi le spectacle. Il y a longtemps de cela elle voulait être danseuse. En un sens c'était chose faite bien que cela la réduise à un morceau de viande sur un étalage.
Et puis la musique lentement s'interrompit alors qu'elle stoppait sa danse et tandis que certains applaudissaient d'autres n'avaient fait aucun cas de sa prestation. C'était ainsi dans ce club et elle ne s'en formaliserait pas. Pourtant alors qu'elle s’apprêtait à quitter la scène, elle le remarqua. Ce garçon à tout faire qui l'observait avec des yeux écarquillé et une bouche entrouverte et stupidement elle baissa les yeux, comme gênée alors qu'elle quittée la scène laissant la place pour le prochain numéro.
De nouveau elle rejoins la loge et se changea rapidement troquant sa tenue de scène pour une autre tenue tout aussi affriolante. Il était temps qu'elle approche les clients, qu'elle leurs sourient et gagne des danses privés, fasse monter le chiffre d'affaire, parvienne à gagner de l'argent... Alors c'est ce qu'elle fit, retournant dans la salle dans une nouvelle tenue, laissant ce masque d’insensibilité se poser sur son visage, devenant cette créature nocturne qui passa prêt du fameux neveu, en un sourire bien plus carnassier qu'il ne l'avait été précédemment pour rejoindre ce carré de clients qui pourraient apprécier ses performances et il n'en fallu point plus pour que la soirée ne commence, pour que les demandes de danses privées n'arrivent et que des heures durant elle se fonde dans le rôle de bambi, que des heures durant elle laisse des hommes la voir danser au plus prêt, qu'ils tentent de poser leurs mains sur elle et qu'elle soit obliger de les repousser, d'appeler parfois la sécurité, bien que rarement et qu'alors que la nuit approchait plus du jour, elle rejoignit enfin, la loge, épuisée, retirant doucement les artifices qui faisaient d'elle la biche qu'elle n'était pas...

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