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Wolfgang Flynn
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Lun 26 Fév 2024 - 17:59
TW : sexe explicite




Make my heart beat

I wanna make your heart beat, run like rollercoasters--  feat. @Dafydd Morgans



Une coupe de champagne traînait furtivement sur mes lèvres. Mes pas me mènaient ici et là, à travers la galerie d'art qui m'accueillait. J'étais de sortie ce soir. Pour une occasion spéciale. Un de mes artistes favoris avait sorti une nouvelle collection et je me devais d'être présent pour l'occasion. J'avais pris sur moi, avait enfilé un de mes plus beaux costumes et ignoré du mieux que je pouvais le fait que je n'était pas sorti depuis des lustres, juste pour me faire plaisir. Ce n'était pas l'évènement en tant que tel qui me posait problème, mais plutôt toutes les personnes qui, comme moi, avait décidé de venir. J'avais toujours eu un soucis avec la foule. Plus jeune déjà, c'était le cas, mais plus je prenais de l'âge et pire c'était. J'évitais les groupes, ici encore, préférant déambuler à travers les différentes œuvres qui trônaient sur les murs, toutes plus réussies les unes que les autres. Je ne regrettais pas d'être venu.

Cela me permettait également de m'aérer l'esprit. Ou du moins d'essayer de le faire. Ses dernières semaines avaient été compliquée. William me menait la vie dure, autant qu'il le pouvait. J'avais retrouvé ma sœur Shae, avec une joie non dissimulée. Sa présence me faisait du bien et grâce à elle, les tensions s'apaisaient sensiblement, mais son retour dans ma vie avait remué de nombreux souvenirs. Certains plus douloureux que d'autres. Certains que j'aurais préféré oublier. Alors, je dormais peu et me plongeais dans mon travail, pour éviter d'y penser, pour ne pas faire face à mes démons. J'avais augmenté ma consommation d'alcool et buvait, lorsque le travail n'était pas assez prenant. Fuir n'était pas une solution, j'en était parfaitement conscient, seulement je voulais prolongé mon déni, le plus longtemps possible, avant de traité mes traumas qui me collaient aux basques depuis trop longtemps déjà.

Mais ce soir, pas besoin de tout ça. Pas pour le moment en tout cas, tant mon attention était retenue par ce qui m'entourait. J'avais le sourire aux lèvres, en constatant le travail de cet artiste si talentueux. Et soudain, ce fut l'appel de la clope qui dépassa mon admiration. Je vidais rapidement la coupe qui traînait entre mes doigts puis la déposait au premier plateau qui se présentait à moi, direction la cour et les jardins qui bordaient l'exposition. Une légère bourrasque de vent m’accueillit tandis que je franchissais les portes. Il faisait froid ce soir. Mais pas assez pour me décourager. Je sortis machinalement une clope de mon paquet, la portant à mes lèvres avant de sortir mon briquet... Qui refusa obstinément de fonctionner. Et merde.

« Fais chier... »

Je relevais les yeux sur les personnes qui m'entouraient, me fixant sur une tête brune juste en face. J'approchais, tapotant l'épaule de l'inconnu en réclamant son attention.

« Excusez-moi, vous n'auriez pas du feu ? »



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Mer 6 Mar 2024 - 7:18

TW : drogue, travail du sexe.

La fumée s'échappe de tes lèvres dans une nuage blanc et herbacé. L'air est froid et humide, ce soir. Le dernier soubresaut d'un hiver mourant qui n'a jamais complètement vu le jour. Tu grelottes, dans ta veste de cuir.  La doublure est depuis longtemps élimée et ne te protège plus vraiment du vent marin. Tu resserres ses pans contre toi. Rentre le cou et les épaules dans ton vieux hoodie noir.  Au travers de tous ces gens bien habillés, tu fais un peu tache. On te dévisage. Tu n'as plus vraiment envie d'entrer à nouveau dans cette salle d'exposition.

Mais est-ce vraiment à cause de tes vieilles fringues que l'on te regarde de travers?

Arthur White, le Mapplethorne du XXIe siècle. C'est comme ça qu'on le surnommait ici. Si la municipalité d'Halifax ne se démenait pas pour faire la promotion de son excentrique prodige, le reste du monde, lui, ne tarissait pas d'éloges à son égard.  Provoquant. Choquant. Bouleversant. Vertigineux. Sublime. White avait brandi cette coupure de journal parisien sous ton nez, pour mieux te convaincre de son nouveau projet.

Et ils avaient tous raison. White était un génie.

Tu le connaissais depuis un an, maintenant.

Au début, ce n'était qu'un truc pour dépanner. Le genre de truc que tu t'étais juré de ne plus refaire. Mais c'était de l'argent facile, non? Le type t'avais abordé dans un bar. Direct et poli. Largement passé la cinquantaine, il n'était certainement pas ton genre mais tu étais tu étais le sien. Tout se moyennait pour un peu de bon temps entre adultes consentants. Tu avais accepté de passer une nuit avec lui et il avait été sympa. Alors quand il t'avait demandé de poser pour lui, tu avais tout bonnement accepté. Pour l'amour de l'art. Pour l'amour de son coup de pinceau et de ces traces noires d'encre qui t'enveloppait, sur la toile.

À trois conditions près. Le pognon, bien sûr. Mais autre chose. L'artiste avait des contacts, non? Tu n'avais aucun diplôme. Mais tu étais brillant. Assez pour retourner sur les planches. Assez pour retourner sur les bancs d'école. L'histoire te fascinait depuis toujours, l'art aussi. White pourrait tirer quelques ficelles pour te faire entrer à St-Mary's? Ou même à Sainte-Anne. N'importe quelle université. Un an et tu attendais toujours. La session d'automne, peut-être. Et encore.

Et qu'on ne puisse pas te reconnaître. Pas de visage, pas de tatouage. Les poses sulfureuses ne te gênaient pas, les cordes et le cuir non plus. Mais tu avais la pudeur d'un homme en ayant trop fait. Et la gêne d'un garçon voulant être autre chose qu'une simple poupée.

Tu ne voulais plus qu'on te voit comme une p***. Tu voulais être autre chose, c'est tout. Ne serait-ce qu'un amateur d'art, comme les autres.

Alors quand tu avais reçu le joli carton d'invitation, tu ne t'étais pas posé de questions.

Tu ne t'attendais pas au champagne. Encore moins aux toxedos et aux robes de soirées.

Mais c'est quand tu avais vu la première toile, verre de pétillant à la main, que tu avais eu le vertige.

L'encre n'encerclait pas seulement tes arêtes. Elle te dévoilait, tout entier. Jusqu'au tatouage sur ta poitrine. Jusqu'à l'emballage de gummy bear que tu t'étais fait dessiner sur le bras, à 19 ans, complètement high.

Jusqu'à cette putain de marque, incomplète, dans ton cou. Une horloge, les aiguilles à demi-effacées par une main invisible. La marque qui était apparue, lors de ta rencontre avec Mekhai. Elle était étalée là, sur le canvas, entre ta peau nue, l'indécence de la chair et des mouvements et le rouge de la scène.

Tu t'étais senti mal.

Tu t'étais senti trahi. Et tu avais compris pourquoi on te regardait de travers.

Que voyait-on, en toi? Une muse ou un guignol?

Là, dehors, tu ne sais plus. Il faudra que tu y retournes, n'est-ce pas? Pour le toast. Pour la clôture de ce vernissage.  Pour une autre coupe de champagne. Parce que tu as faim et qu'il y a des hors d'oeuvres gratuits. Pour pisser. Tu grelottes. Tu frisonnes. Tu te passes sans cesse la main sur cette marque noire que tu n'as pas demandé. Le joint rejoins à nouveau tes lippes et s'éternise entre elles, comme un amant délaissé.

Tu te sens souillé. Voilà. Tu te sens souillé.

Une autre volupte quitte tes lèvres. Et la flamme de ton briquet illumine tes traits de farfadet. Une main chaude, sur ton épaule. Le sentiment d'un naufrage. D'habitude Mary Jane ne te fait pas autant d'effet.

« Excusez-moi, vous n'auriez pas du feu ? »

Classique.

Tu chialerais, pour une meilleure entrée en matière. Mais les briquets sont aussi fiables que les prodiges, c'est bien connu.

Tu te retourne, avec ton grand sourire de mutin pour accueillir, toute flamme tendue, l'intrus dans sa malchance. Et tombe dans l'électrique de ses iris.

Silence. Tu perds pied, un moment. Détourne le regard avec une pudeur soudaine pour jeter ton mégot au loin. Ton myocarde cogne, sous l'ange d'encre. Il cogne comme un damné, comme un prisonnier tenu dans le trou trop longtemps.

Tu te racles la gorge. Tu es acteur. Reprends tes esprits. Rallume ton briquet.

Sourire. Prise II. Comme ces chiffres romains qui te brûle, dans le cou.

" La flamme de votre vie vous abandonne, ce soir? Tenez. Il faut toujours en traîner deux avec soi, de ces machins-là. À voir vos hardes, vous êtes là pour l'expo?"

Un autre sourire. Tu lui tend ton briquet, comme une offrande. «Gardez-le! Vous en aurez sans doute besoin!»

Clin d'oeil et hésitations. Tu peines à bouger. Tu peines à te détacher de lui. Comme si lui aussi allait disparaître.

«On se voit à l'intérieur, j'imagine.»

Phrase bidon lancée comme un défi. Tu as trop froid pour rester dehors bien que la chaleur de son regard te fait tout drôle.
Tu te détournes une fois de plus pour t'engouffrer à l'intérieur et te diriger droit sur le buffet, loin du gratin artistique et de sa supposée ouverture d'esprit. Tant pis, tu jetteras ton dévolu sur les hors d'oeuvres, les bouchées de homard et le fromage, au bras de l'artiste, comme un petit barbare sans culture qui n'a pas mangé depuis trois jours et qui s'incruste seulement pour se gaver la panse au frais de la princesse. Si c'est pour t'humilier et t'exposer sans pudeur de la sorte, autant avoir l'estomac plein, pour une fois...
.

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Lun 18 Mar 2024 - 22:01



Make my heart beat

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Mon monde bascula. Mon cœur parti dans un coup de canon à l'instant même où je croisais son regard. Je la connaissais, cette sensation. Inoubliable. Foudroyante. Ce sentiment unique, que j'avais ressenti lorsque j'avais rencontré Mekhai. Impossible de l'oublier. Un sentiment que je ne pensais plus jamais ressentir après lui. La flamme de son briquet s’éteignit tandis que le silence se faisait entre nous. Un moment de flottement, complètement surréaliste.

Qui es-tu ?

Et soudain, je voulais tout savoir de lui. Je voulais découvrir qui il était, cet inconnu qui réveillait si violemment une partie de moi que je pensai endormie à jamais. Comment était-ce seulement possible ? Je restais interdit, oubliant même jusqu'à l'objet de ma venue. Ma marque me brûlait. La vérité, c'est que je n'arrivais pas à bouger, complètement tétanisé par son regard. C'est lui, qui fini par mettre fin à ce moment si fragile. Ses yeux m'échappaient, troqués contre en un sourire qui fit  redoubler les battements de mon cœur. Le timbre de sa voix me percutait. C'était trop fort, tout ça, beaucoup trop intense à mon goût.

« Exact. »

J'attrapais le briquet qu'il me tendait, tentant de cacher mon trouble du mieux possible en allumant enfin ma cigarette délaissée.

« Merci . »

Son clin d'oeil, c'était pour me tuer. Je crachais ma fumée dans l'air avec difficulté. Mes yeux ne le lâchaient pas. Je le détaillais. De ses cheveux, au cuir qu'il portait, en passant par les traits de son visage. Et cette marque, dans son cou. Cette marque que je portais moi-même. Aucun son ne sortait de ma bouche. S'en était presque gênant, si je ne portais pas un semblant de sourire. Il fini par bouger. Reste. J'avais envie de le retenir. Je voulais garder cette sensation offerte et sortir de ma torpeur. Mais il était trop tard pour ça. A la place, c' était presque un chuchotement qui lui répondis alors qu'il détournait les talons.

« A tout de suite. »

Je réalisais trop tard la sincérité de mes paroles. Cette fois, c'est moi qui détournais les yeux vers les jardins. Je me retenais, fort, de ne pas lui emboîter le pas tout de suite. Un rire nerveux me traversa alors que je prenais appui contre la balustrade devant moi. Ça, je ne m'y attendais pas. Chaque bouffée de tabac me ramenait un peu plus sur terre. Mon palpitant se calmait peu à peu, me laissant un semblant de répit avant de retourner dans la salle. Car je savais qu'au moment même où je le retrouverais, il se réveillerait à nouveau. Mon mégot vola dans le cendrier à côté de moi. Enfin, je rentrais, retrouvant la chaleur agréable à l'intérieur.

Je balayais la salle du regard à sa recherche, espérant qu'il ne soit pas déjà parti. Mes pieds se remirent naturellement en marche à travers la galerie. Mes yeux le cherchaient autant qu'ils admiraient les toiles que je n'avais pas encore vues. La vérité fini me frappa de plein fouet. C'était lui, le modèle, la muse. Lui. Ma course fini par s'arrêter d'elle-même. L'expo prenait soudain une tout autre dimension à mes yeux. Je restais un moment devant l'une d'elle, sans réussir à m'en détacher. Elle était là, cette marque. J'aurais dû la remarquer avant. Il fallait que je le retrouve.

Je repris ma route en direction du buffet. Il était là, ignorant le reste du monde pour l'appel de son estomac. Je souris en m'approchant. J'attrapais une assiette, les yeux rivés vers les plats qui s'étalaient devant mes yeux.

« Félicitations, pour l'expo.  C'est vraiment réussi. »

Sa proximité me plongea en une fraction de seconde dans un nuage de coton. C'était dangereux. Additif.

« C'est comment, de travailler avec Arthur White ? Vous aviez déjà fais ça avant ? »



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Mar 26 Mar 2024 - 4:33
Neon on my naked skin
Passing silhouettes of strange illuminated mannequins
Shall I stay here at the zoo? Or should I go
And change my point of view for other ugly scenes?

You did what you did to me
Now, it's history, oh, you see
Things will happen while they can
I will wait here for my man tonight
It's easy when you're big in Japan

[Chorus]
Oh, when you're big in Japan, tonight
Big in Japan, be tight
Big in Japan, ooh, the eastern sea's so blue
Big in Japan, alright
Pay then I'll sleep by your side
Things are easy when you're big in Japan

Aphaville - Big in Japan





Disparaître. Tu aimerais disparaître, toi aussi. Loin de tout ces hypocrites qui ne sont là pour le paraître alors que ta verité crue est étalée sur les couches d'huile et le pigments. Toute crue, vraiment, dans les moindres détails, sans filtre ni douceur.



Serais-tu encore en train de manger tes émotions? Ta petite assiette de hors-d'oeuvres se vide presqu'aussi vite que ta coupe de champagne. Tu devrais partir. Abandonner tous ces voyeurs à leurs spéculations. Mais quelque chose te retient. Le bleu d'iris entrevus, entre toutes ces tâches de noir, de peau et de rouge.  Mens encore une fois si tu le désires mais ne cherches-tu pas sa silhouette, au travers de la cohue?



Tu te détournes, pour enfiler le reste de ta coupe. Tu as le gosier sec. Le vertige de tout à l'heure ressemble à un mirage comparé à la perdition que tu ressens, à l'intérieur. L'herbe était-elle si bonne que ça? Tu en doutes. Où as-tu vu ces yeux? Où? Tu fouilles ta mémoire. Les mecs que tu as rencontré, dans les rues de New York ou de Toronto. Les clients, surtout. Parce que tes potes de Queen Street, ils n'avaient pas cette espérance de vie ni cette prestance-là.

« Félicitations, pour l'expo. C'est vraiment réussi. »



Ta coupe s'arrête à mi-chemin de tes lèvres. Bien sûr qu'il t'a reconnu. Il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaitre l'encre dans ton cou et tes traits, sur la toile. Le carmin te monte aux joues et les tempes te brûlent. Cette honte.... Cette honte qu'il t'ait vu ainsi te mortifie. Tu baisses toi aussi les yeux sur ton assiette, les joues empourprées d'une rage et d'une pudeur que tu ne t'as jamais connues. Tu resserres ton veston sur tes côtes maigres, comme si tu étais nu, en dessous. Sa présence, dans ton dos, t'enivre et t'ensorcèle. Une sensation d'interdit.



Cet homme n'est pas fait pour toi.

Écho d'un passé nébuleux dont tu peines à saisir le sens. Un sentiment de servitude, d'infériorité, de paradoxe bourgeois et ouvrier qui te colle désagréablement à l'épiderme.



"Ce n'est pas moi qu'il faut féliciter, ne croyez-vous pas?"

N'es-tu pas un peu trop brusque? Tu tentes de lui sourire, avec un air désolé. Les joues te brûlent. Tu aimerais être ailleurs. Ailleurs de tout ça, bien loin, avec lui.

Disparaître à deux.



Comment c'est, travailler avec Arthur White? Tu hausses une épaule désabusée, le nez toujours dans ton verre. Ce n'est pas toi qui enlèvera les illusions et les héros des hommes, ce soir. Entre un prodige et une catin, qui croire, de toute façon?

Était-ce si difficile de poser pour l'artiste? Tu as fait mieux. Mais tu as également fait pire. Bien pire.



"Il sait bien diriger ses modèles, ça, on peut le dire."



Tu avales d'un trait ce qui reste de ta coupe avant de t'en reprendre aussitôt une autre. Les bulles expliqueront-elles mieux ton état? Tu en doutes toujours.

"Vous venez?"



>Ton sourire doux tranche avec le ton précédent. Comme ton totem, le félin qui d'habitude te suit sur ton épaule, tu te faufiles au travers des convives avec un pas de velours, jusqu'à cette immense toile, tout au fond. Toi, tout entier. Sans voile, sans détour autre que celui de l'imagination. La décrire serait blasphème. Alors tu te tait, laissant le bel inconnu se faire sa propre idée. De l'artiste, de son travail. De son coup de pinceau, de ses contrastes, de ses thèmes, de ses sujets et de toi.



"Qu'est-ce qui vous emmène ici, ce soir? Pourquoi White? Pourquoi cet artiste? Que voyez-vous, sur cette toile? Que voyez-vous vraiment?"

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Mer 27 Mar 2024 - 18:09



Make my heart beat

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Sa réponse est brusque. Sans doute n’était-ce pas la meilleure approche, mais bientôt son sourire réapparaît, me donnant un espoir, infime, de poursuivre la conversation. Je l’observe, à la dérobée, sans pouvoir m’en empêcher. J’aime trop ce que je vois pour me retenir. Et cette sensation, qui m’attire à lui, je n’ai pas envie de la quitter. J’aime le voir sourire autant que le rougissement qui empourpre ses joues. Aurais-je vraiment été trop maladroit ?

« Je pense que si. Après tout, l’artiste n’est rien sans sa muse. »

J’avale un canapé, mange un peu pour étouffer l’alcool qui me brûle petit à petit l’estomac. Une petite voix me souffle l’interdit, quelque part, au fond de moi, sans que j’arrive à comprendre pourquoi. Une envie de l’emmener loin de tout ça. De cette expo, de ces gens qui le reluquent, de cet artiste dont je suis presque jaloux. A la place, je mords ma lèvre et l’écoute, cet inconnu que j’ai tant envie de connaître. Je l’écoute me répondre à demi-mots avant de me sourire et de disparaître à travers la foule qui nous entoure. Pauvre de moi, je ne peux que le suivre, tel un aimant, sans même être capable de refuser son offre mais après avoir tout de même attrapé un nouveau verre de bulle, pour la forme.

Il m’entraine à travers la galerie, de sa démarche féline qui m’envoute. Plus il marche, plus les questions se bousculent dans ma tête. Enfin, il s’arrête, devant une toile plus grande encore que toutes celles que j’ai pu voir jusque maintenant. Mon regard se lève sur ce portrait de lui, qui provoque mon palpitant plus que de raison. Et là, sa voix me heurte à nouveau. Il pose des questions, au point de me faire sourire tellement cela tranche avec notre échange précédent. Il veut savoir ce que j’en pense. Il veut savoir pourquoi.

« J’aime son style. Singulier. Extravagant. Choquant. Provoquant. J’aime le contraste. J’aime le noir et blanc. Pourquoi lui ? Parce qu’il est doué et qu’il n’a pas froid aux yeux, peu importe ce que les gens en disent. Et toi… »

Ma voix se perd un instant, au moins autant que mes yeux le détaillent, ainsi exposé sur la toile.

« Tu es écorché vif. Aussi contrasté qu’on peut l’être. Tu dégages une aura aussi attirante que dangereuse. »

Et ça me donne envie de plus, quitte à m’en brûler les ailes. Mon regard quitte la photo pour se poser sur lui. Cette sensation de coton, elle est toujours là. Intacte. Infime, bref. Il y a autre chose en plus. Quelque chose d’indéfinissable mais bien présent. Comme si il allait disparaître. Comme si je risquais de le perdre. Je mords ma lèvre, furtivement, dans un réflexe, avant de finir mon verre d’une traite et de me retourner vers lui.

« Et si on partait ? »

S’enfuir. Disparaître. Juste à deux. C’est osé. Complètement fou. Irréaliste. Pourtant j’en brûle d’envie, de tout abandonner juste pour lui. Pour un moment volé, hors du temps et de l’espace.


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Mer 10 Avr 2024 - 8:01

TW : drogues (héroïne), overdose

« Tu es écorché vif. Aussi contrasté qu’on peut l’être. Tu dégages une aura aussi attirante que dangereuse. »

Silence.

Les coups de pinceau sur le canvas se croisent, s'évitent et se suivent comme des amants torturés.  Ils tracent tes lignes en toute grandeur et exposent tes angles et tes cassures, mis à nu. Tu n'as plus de secret pour personne. Même les petites cicatrices sur tes bras transpercent le clair-obscur de la toile. Comme une peau de léopard. Tu plisses les yeux. Tu te sens stupide. L'artiste refussait de montrer ses oeuvres à qui que ce soit, en particulier ses muses. Comme si, pour tout cet argent payé, ton corps ne t'appartenait plus.

Dans quoi as-tu dépensé tout cet argent? Tu soupires. Dans l'héro, bien sûr. Quelques babioles. Un ticket de concert, de l'alcool à flots et un voyage à Toronto, pour voir d'anciens potes que tu ne pourras jamais présenter à ta mère. Pour l'infection aux oreilles et les antibiotiques de Mister Thackery Binx. La seule chose de cette liste qui ne te semble pas un tant soit peu éphémère et volatile. Que ferais-tu sans ce chat, Dafydd?

Que ferais-tu? Tu te fonderais sur la toile de l'oubli. Muse vaporeuse dont il ne reste que des arrêtes et un acte honteux de sabotage. Tu secoues la tête.

Écorché vif? Seras-tu à jamais cette catin à fleur de peau? Tu tentes de sourire pour cacher ton mal à aise. Faire diversion.

"Dangereuse? Dangereuse vraiment? Et c'est le ténébreux inconnu en habit de soirée qui me dit ça? Qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas un agent du M16?"

Petit rire. C'est vrai qu'il a la gueule d'un James Bond. Ou plutôt d'un gentleman-cambrioleur.  L'élégance, le raffinement... et le danger, oui. Cette sensation de vertige qui te submerge et dans laquelle tu te noierais volontiers. Tu la connais, n'est-ce pas? Te souviens-tu comment ça s'est terminé, la dernière fois?

"On dit qu'on voit inconsciemment le reflet de soi-même, dans toute oeuvre d'art, vous savez? Pourquoi cette toile représente-t-elle le danger, pour vous? Qu'avez-vous de si dangereux à cacher?"

Ton grand sourire de lutin éclaire ton visage. Le bleu de ses yeux est une promesse d'abysses et de mystère. D'oubli, le temps d'une nuit. Que cachent ces lèvres somptueuses? Cet air aimable?

Disparaître. Oublier ces hachures et ces clairs-obscurs qui t'emprisonnent dans une vie que tu aimerais oublier, oui. Les bas-fonds de New-York, les neons foireux, les veilles cuillers en fer, les élastiques, le nightlife du sud de l'Ontario et les centre de consommation supervisée. L'image de Mekhai te revient. Il te fait penser à une version plus douce de Mekhai. Ses bras puissants, son souffle dans ton cou, sur ces chiffres romains apparus de nulle part.

Dix ans. Dix ans qu'il t'a abandonné pour une femme qui, tu en es certain, ne le comblera jamais. Tu serres les dents et te frottes nerveusement le cou. Cette surprise de voir le cadran du temps sur ton épiderme. Un autre tatouage sous influence? Non. La marque t'avait brûlé le cuir avec un flots de souvenirs tellement incongrus que ça ne pouvait pas être un rêve d'opioides. Même le meilleur. Même le pire. Vous n'en aviez jamais parlé, toi et le colosse. Jamais. Et tu te retrouvais seul avec ces images d'un autre monde. D'une autre vie.

Disparaître. Ton regard coule vers l'étranger. Et si on partait?  Ton rictus devient encore plus grand, comme si c'était possible. Là, dans le fond, les serveurs pompeux s'agitent. Le buffet est changé pour les douceurs de la fin et les bouteilles de champagne s'alignent, prêtes à remplir d'autres verres.

"Une minute, je reviens."

Ne disparais pas toi aussi.

L'employé te regarde des pieds à la tête, quand tu lui demandes un doggy bag. Qui se permet de faire ce genre de choses, dans un évènement de cette qualité? Toi. Toi bien sûr. Ont-il seulement des récipients pour combler cet estomac nomade qui se croit dans un fast-food ? C'est assez pour déconcentrer tout ce beau monde et te laisser seul avec le buffet et l'alcool.

Tu reviens, le bras serré contre tes côtes et engoncé d'un sac de pâtisseries. Un deuxième lin d'oeil à ton prince charmant du moment. Tu sais que tu vas te brûler les ailes. Tu le sens. Bel Icare en pleine ascendance.

Ce ne sera qu'une nuit, d'accord? Juste une nuit. Le vieux coeur de ta mère ne pourrait pas supporter une deuxième overdose.

**

L'air froid te rougit les joues une autre fois mais n'enlève pas tes grimaces de coquin. Combien de temps marchez-vous ainsi, en silence? Il t'apaise, ce silence. Comme si tu le connaissais déjà.

Non, tu ne lui demande pas son nom. Tu ne veux pas le savoir. Mekhai te suffit. Ton coeur est déjà mort une fois.

Tu te retournes vers les jardins, derrière. Ëtes-vous suffisamemnt loin? Tu lui coupe le chemin, d'un air espiègle et sort la bouteille de champagne de sous ta veste, en l'agitant comme un trophée. Un pas vers lui. Et un deuxième, jusqu'à sentir son souffle chaud, sur ta joue.

" Alors, où m'emmènez-vous?"

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Lun 15 Avr 2024 - 18:41



Make my heart beat

I wanna make your heart beat, run like rollercoasters--  feat. @Dafydd Morgans



Ma réponse semble le perturber. Sans doute ne s’attendait-il pas à ça. Peut-être n’aurais-je pas dû. Je l’observe, cet inconnu qui me remémore des sensations que je pensais enfuies.

Le danger, c’est toi. Pas moi.
Le danger, c’est que mon cœur saigne, encore.
Mais c’est déjà trop tard, non ?
Je le sens, quelque part, au fond de moi.
À croire que je n’apprends pas de mes erreurs.

Son sourire appelle le mien. Je préfère ne rien répondre, gardant un peu de mon mystère qui semble tant lui plaire. À la place, ma proposition fuse. Son sourire s’élargit et mon cœur part dans un battement effréné. Je suis foutu.

Il fini par détourner les talons, avec la promesse de revenir. Je l’observe se dérober à moi pour demander quelque chose au serveur. Mes yeux se détournent pour retrouver la toile devant moi. Qu’est-ce que tu fous, Wolf ? Une connerie. Peut-être. Sans doute. Ma marque me brûle, sur mon aine. J’ai une pensée furtive pour mon ancien amant. Mon cœur se serre, juste une fraction de seconde. T’es vraiment prêt à remettre ça, Wolf ? Non, bien sûr que non…

Sa silhouette revient dans mon sillage. Nous quittons la salle sans plus de cérémonie, dans un silence étrangement apaisant. Où est-ce que nous allons ? A dire vrai, je n’y ai pas réellement réfléchi. J’avais juste envie de quitter cet endroit, qui me paraissait d’un coup bien trop oppressant. Notre course fini par s’arrêter alors qu’il bondit devant moi. Il m’arrache un rire en dévoilant la bouteille qu’il a volé. Bad boy. Mes yeux brillent en le voyant s’agiter devant mes yeux. Je le laisse approcher, décoche une cigarette de mon paquet dans un réflexe trop ancré, retrouvant le briquet qu’il m’a offert. Son souffle sur ma peau me file un frisson alors que je tire une première bouffée de cancer. Mes yeux l’attrapent au vol. Je me retiens, fort, de grappiller les maigres centimètres entre nous. Je laisse mes yeux s’exprimer à ma place.

«  Tu verras. »

J’ai un sourire rempli de mystère. Il y a bien un endroit. Un endroit que j’aime bien, non loin d’ici. Je tire encore sur la tige.

« Tu nous l’ouvre, cette bouteille ? »

Je reprends ma marche, lui passe devant pour l’inviter à me suivre en route vers le club que j’ai en tête. Le genre d’endroit où nous serons tranquille, où nous pourrons boire autre chose que du champagne et où la musique aux accents jazz est bien plus grisante que celle d’ascenseur de la galerie d’art. En espérant qu’il aime ce genre d’endroit.


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Sam 20 Avr 2024 - 9:51

"Tu verras"

Il ne lui aurait fallu que d'un pas. Juste d'un pas. D'un simple pas pour que vos lèvres se rejoignent. Tu en trembles. Mais l'autre a préféré glisser un peu de mort entre les siennes. Reculer est un affront que ta peau ne supporte pas. Tu chancèles comme un ivrogne. Ouvrir la bouteille. Une excuse comme une autre pour te détourner et cacher ton émoi.

Une main tendue. Vers lui. Vers le briquet.

"Je vais devoir te le reprendre. Le temps d'un soupir, promis."

Le temps d'un soupir. Tu fermerais les yeux pour que les bruits de circulation tout en bas s'éloignent et que le silence vous enveloppe pour mieux imaginer ses soupirs. Tu déglutis. Le temps d'un soupir. Promis.

Qui peut croire les promesses d'un junkie?

Le joli papier doré du bouchon est déchiré sans plus de formalités. D'une poigne presque trop experte, tu maintiens fermement le goulot pour passer la flamme sur le verre. Le temps d'un soupir. Le temps que la magie de l'univers s'opère et que le verre se relâche, comme une fleur au printemps.

Le bruit. Le jet ambré qui s'envole vers le ciel comme toutes tes promesses t'arrache un cri de joie adolescente. L'interdit t'enivre. Iln'y a que vous deux, juste vous deux et la ville derrière.

Tu avales une longue rasade du contenu avant de tendre la bouteille à ton complice mais il est déjà loin. Faut-il déjà quitter le silence et les étoiles?

Tu regarde sa silhouette s'éloigner pour mieux l'observer. Où l'as-tu vu? Les souvenirs se transposent dans un bruit d'écume. Tu ne veux pas y penser. Pas maintenant. Ni jamais. Parce qu'il y a d'autres choses avec tout ça, pas vrai? Quelque chose de plus froid.

De plus seul.

De plus triste.

Une odeur de désinfectant et d'hopital te monte soudainement à la tête.

Non. Non, non, non. Pas ça! Pas ces souvenirs de maladie et de douleur. Pas...

Tu avales une autre rasade. Non, ce ne sera juste une nuit. Et demain, l'étranger repartira avec son ivresse, son vertige et tous ces maudits trucs plus sombres qui se cachent derrière.

Tu te le jures.

"J'arrive!"

Promesse de junkie.

**

Ce sont les notes de jazz qui t'acceuillent en premier. Vous êtes passé par les petites rues du Historic Properties pour vous rendre au coeur du centre-ville.  Des restaurants sur le point de fermer, un ou deux clubs sur le point d'ouvrir. Et une porte dérobée, loin de la file des fêtards du soir.

Le videur te dévisage toi et ton champagne mais hoche la tête, en voyant ton accompagnateur. La bouteille à moitié vide est donnée à l'employé comme droit de passage. Une volée de marches plus tard et c'est un autre monde. Un monde fait de boiseries luxuriantes, de velours, de lampes et de vitraux, d'alcool onéreux et d'intimité. Tu connais ce genre d'endroits. New York était bourrés de ces petits speak-easy discrets où les hommes d'un certain statut venaient échanger entre eux. Tu te doutes que derrière les fauteuils d'acajou, derrière les tables basses et les rideaux, il y a des chambres privées. Tu fermes les yeux. Combien de fois t'as-t-on emmener dans ce genre d'endroit rien que pour ça?

N'y pense pas.

La clientèle est plus agée. De l'âge de Mekhai et de l'homme qui t'a emmené. Des hommes pour la plupart. Un homme et une femme dans un coin discute, négocie discrètement. Les contacts sont discrets ici, mais ils sont biuen là.

Tu inspires et te laisse guider comme un enfant sage. Laisse-le trouver une place, laisse-le commander. Tu ne dis mot, regardant son manège. Comme si le chat t'avais volé la langue, une fois cette porte passée. Ce n'est que lorsque vos consommations arrivent que tes muscles se détendent un peu.

Tu lèves ton verre et le cogne doucement à celui de ton hôte.

"Et maintenant?"

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Dim 21 Avr 2024 - 12:39



Make my heart beat

I wanna make your heart beat, run like rollercoasters--  feat. @Dafydd Morgans



Nos pas nous emmènent à travers les petites rues de la ville, le quartier historique. Je me laisse guidé par mon instinct, mon envie de lui faire découvrir cet endroit où je suis devenu un habitué, à force d’y passer certaines de mes nuits. C’est un refuge que je chéri, autant pour son ambiance que pour les personnes qui y passent du temps. Pourtant la plupart du temps, j’y vais et j’y rentre seul. En vérité, c’est l’une des premières fois que je ramène quelqu’un ici.

Mon regard coule sur mon inconnu dont je ne sais rien, mise à part cette attirance si palpable que j’éprouve à son égard. Je nous fais entré facilité, nous emmène à travers la pièce principale afin de nous installer à une bonne table. Les lampées arrachées à la bouteille que mon beau brun a volé me tourne doucement la tête. Pas assez heureusement, que pour réellement en ressentir les effets. Je me sens bien, simplement. La tête légèrement engourdie et l’envie, de plus en plus vive, de découvrir la muse plus en profondeur, dans tous les sens du terme. Ça fait longtemps, que je n’ai pas éprouvé tout cela. Trop longtemps. Et je sens que je vais avoir du mal à m’en passer, lorsque cette nuit prendra fin. Parce que je ne doute pas qu’il ne voudra pas me revoir, l’étranger. C’est comme ça que ça se passe, non ?

Je le détaille, mon inconnu. À vrai dire, je le dévore des yeux. Ses lèvres qui me crient de passer à l’acte, d’être indécent, de profiter de cet endroit où les vices sont permis pour le découvrir. Mais je n’en fais rien, à nouveau. J’attends. Je joue. J’attise. Jusqu’à même planter doucement mes crocs dans ma lèvre, en signe d’un signe charnel que je ne cherche en revanche plus à dissimuler. S’aurait été stupide.

Nos verres s’entrechoquent. Le liquide me brûle la gorge sur son passage. Je n’en ai cure, bien trop absorbé par son aura, à lui. Je souris à sa question.

« Maintenant ? Profitons. Tu connais cet endroit ? »

Je m’installe plus confortablement sur mon siège, déboutonne légèrement ma chemise, me met à l’aise. Il fait chaud, ici. Mon paquet de cigarettes apparaît sur la table. J’en reprend une nouvelle, retrouvant le bonheur de pouvoir fumer à l’intérieur. Le règlement l’interdit, en théorie. Mais les règles sont faites pour être enfreintes, non ?

« Ta marque… Dans ton cou. Elle a changé. »

Je ne peux plus m’empêcher de me faire la remarque, en tirant une nouvelle fois sur la tige. Mes yeux brillent un peu plus, à sa seule évocation. Un léger brouillard perturbe mon esprit. L’alcool ? Non, c’est autre chose. De plus profond. De plus perturbant. Ma poitrine se serre douloureusement, sans que je n’en comprenne réellement la cause. Une voix, loin dans mon esprit, presque inconnue, me souffle qu’il causera ma perte, cet inconnu. Pourtant, j’en veux encore. J’en veux plus.


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Mar 23 Avr 2024 - 8:06

TW : sexualité explicite

Maintenant ? Profitons. 

Profiter.  Comment profiter alors que ton passé t'explose à la gueule?

Un autre tour d'horizon de l'endroit pour t'imprégner de l'atmosphère. Ta nervosité s'en ira-t-elle enfin?

N'est-ce pas un tableau d'Arthur White, accroché sur le mur, là-bas? Une autre muse, un autre temps. Un autre modèle aussi écartelé sur la place publique que tu l'as été dans ton intimité. Rien de caché, pose outrageuse, humiliation. Le tableau indique la couleur de l'endroit : ici, aucun tabou. Les lanières d'une croix de Saint-André attend-elle la chair délicate de tes poignets,  dans une des pièces, derrière? Et l'homme en face de toi?  Qu'attend-il de toi? Attend-il ce pantin trop docile que l'on voit sur le canvas?

Tu tentes de sourire de plus belle, pour cacher ton malaise. Et toi? Toi, que veux-tu?

Pas ça. Pas de Arthur White. Pas de dominance. Pas de soumission. Deux adultes, un matelas décent et leur habit d'Adam, sans autre apparat. Est-ce trop de demandé, que de ne vouloir que des caresses, dans un monde de surconsommation crasse? Est-ce trop demandé, dans un univers qui n'arrive jamais à se satisfaire?

Chin-chin. Ton hôte, lui, semble bien plus paisible. Le roi et son royaume. Un habitué qui connait tous les secrets de son domaine. Tes iris s'attachent à lui comme à une bouée en pleine mer. La chaleur revient. Le vertige aussi. Il ne peut pas te faire mal. Enfin, pas comme ça.

Pas comme ça.

Tu secoue la tête à sa question. Non. Non, tu ne connais pas l'endroit. Tu restes silencieux, un moment. Est-ce vraiment nécéssaire de lui parler de tes expériences passées?

Le silence s'allonge. Un peu trop. Tu prends enfin une gorgée du liquide ambré qu'on t'a offert. L'alcool te brule avec délice la langue.

"Tu crois que l'on m'aurait laissé entrer sans toi?"

Un autre non, de la tête. Tu ne peux pas te payer le membership. Ni même probablement le coût de l'entrée. Encore moins le pourboire d'un spiritueux aussi complexe que celui qui envoute ton palais.

"Toi, tu sembles chez toi, ici. Tu y viens souvent? Tu.... tu rencontres souvent des gens ici?"

La curiosité scintille, dans ton regard. L'étincelle descend sur cette lèvre mordue, sur sa rougeur, sa volupté et descend sur la veine qui palpite dans le creux du cou maintenant libéré de son col. Tu te replaces, sur ton fauteuil. Toi aussi, la chaleur et l'envie te monte à la tête.

"Quel genre d'hommes rencontres-tu ici?"

Est-ce déjà de la jalousie? Seras-tu à la hauteur de tous ces corps qui sont passés entre ses bras. Tu voudrais ôter ce blouson de cuir qui entrave déjà tes mouvements. Mais tu doutes que ton vieux T-shirt troué de Nirvana et son smiley-face sous psychotropes passe le dress-code de l'endroit.

Une tige de tabac apparait, aux lèvres de l'autre. Une énième barrière de nicotine, entre toi et lui. Un jeu du chat et de la souris auquel tu succombes en pleine conscience.

Ta marque. Ta marque de brûle comme le fusil d'un tatoueur, sur ta peau.

Ta marque a changé.

Bien sûr que ta marque a changé Tu le sens. Mais ta main gauche vient la cacher. Comme un élément honteux. Comme une brûlure au fer rouge. Ta main, elle se serre dans ton cou et ton regard s'embrouille. Tu ne veux pas y penser. Pas ce soir, ni jamais.

Plus jamais.

"Je m'en fous. Ce n'est qu'un tatouage. J'étais stone. J'étais high. Il ne veut plus rien dire."

Vraiment, Dafydd? En es-tu certain?

Tu te déplie lentement pour te lever, de toute ta hauteur. Tu le dépasses d'une bonne tête. La cigarette est arrachée avec douceur des lipes de l'homme pour rejoindre les tiennes, dans une effronterie qui te ressemble bien.

Tu projettes ta fumée au ciel, sans scrupule et regarde en plongée l'objet de tes désirs, sa cigarette entre les doigts. Tu l'écrases dans ton verre vide. Et tu te penches une nouvelle fois vers lui, les yeux sur le carmin de son sourire enjoleur. Ton souffle sur ses lèvres. L'odeur de nicotine et d'alcool qui vient picoter tes narines. Tu te penches pour coller tes lèvres contre le lobe de son oreilles.

Et tu répètes ta question.

"Et maintenant?"

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Mar 23 Avr 2024 - 12:21



Make my heart beat

I wanna make your heart beat, run like rollercoasters--  feat. @Dafydd Morgans



Je ressens clairement son malaise, à mon inconnu. Je pensais que tout cela lui plairait, mais je pense avoir eu tord. On dirait qu’il ne rêve que de s’enfuir. Pourtant, je lis dans ses yeux que brille le même désir que moi. Il répond, m’affirme qu’il ne connaît rien de mon refuge. Il me questionne à son tour, alors que mes yeux le détaille encore, imaginant toutes les indécences que je brûle de le lui faire. Mes lèvres s’étirent en un sourire mystérieux. Est-ce que je viens souvent ici ? Est-ce qu’il n’est un corps parmi tant d’autres ? Si il savait à quel point il est loin de la vérité.

« Je viens souvent. C’est un endroit que j’aime bien. Ici je peux être moi-même. »

Son regard scintillant m’attire. J’ai envie de faire valser cette table, entre nous, pour assouvir mes envies grandissantes. Sa question suivante m’amuse. Pourvu qu’il ne pense pas que je me moque de lui. Au contraire.

« Qui te dit que c’est pour cette raison que je viens ? »

Je ne peux retenir ma remarque sur son tatouage, dans son cou. Je sais que la mienne a changé aussi. Je le sens. Brûlante, incandescente. Ça me fait peur. Mais l’alcool fait son œuvre pour m’en faire oublier le sens. Il cache la sienne. Serait-ce de la honte, que je lis dans son regard ? Mon sourire se fane. Ce n’est qu’un tatouage. Il ne veut rien dire. J’encaisse ses propos qui me heurte trop fort. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que cela me fait tant de mal à entendre ? Je ne réponds rien. Il se lève. Je le suis du regard, sens mon cœur s’affoler tandis qu’il s’approche. Je le laisse me voler ma cigarette. Ça m’électrise. Cette vision de lui, à cet instant, est purement érotique à mon sens. Bon sang, comment est-ce possible de me faire autant d’effet, juste avec cette vision ? J’observe son manège, sans bouger, sans émettre le moindre son. Son souffle me brûle. Il est trop proche. Beaucoup trop proche. J’aurais juré qu’il m’embrasserait, à cet instant. Mais non. Il dévie, préfère m’attiser à mon oreille bien trop sensible pour cette attention. Je suis faible. Trop faible.

Mes yeux se ferment sur sa question, profite du frisson qui me traverse. Enfin, je bouge. Je tourne la tête vers lui. Les yeux à demi-clos, je le cherche. Mes lèvres le cherchent. La sensualité de cet instant fait voler en éclat ma raison. Enfin, je l’embrasse. Je cède à la tentation. Ça éclate dans mon ventre, dans mon être tout entier. Je feule sous ce baiser. Ma main glisse à sa rencontre, dans son cou, sur cette marque qu’il a osé caché. Ma langue le trouve. Elle cherche sa jumelle. Putain. Pourquoi c’est si intense ? Ça me transporte, me fait tout oublier. Tout, sauf lui. Sauf nous. Il causera ma perte. Je le sais. J’en suis sûr.

Je le repousse doucement, d’un mouvement de tête. Je croise son regard. Son intensité me renverse. Mon souffle s’est perdu. Je me lève à mon tour. Abandonne nos boissons et notre table. Je relâche enfin son cou, pour mieux le guider, l’inviter à me suivre. Ma main refuse de le quitter. Je nous emmène à l’arrière, derrière les rideaux pourpres qui bordent la salle. Trouver une chambre libre. Un cocon, où personne ne nous dérangera. Je ne veux pas que qui que ce soit se joigne à nous. Je le veux pour moi, rien que pour moi. J’ignore les soupirs d’autres qui résonnent à travers l’établissement. Enfin, je trouve ce que je cherche. Un lit, immaculé. Une chambre avec une porte et un verrou. J’entre avant de l’inviter à faire de même. À peine à t’il passé la porte que je referme à double tour derrière lui. Enfin seuls. Juste lui et moi.

Mon souffle me fait défaut. Mes lèvres sont sèches, avides de retrouver les siennes. J’approche, lentement. Retrouve son contact. Je l’embrasse à nouveau. Sans retenue, avec une passion que je pensais éteinte. Mes mains entourent son visage brièvement. J’ignore les flashs qui s’emmêlent dans ma tête. Des souvenirs qui ne m’appartiennent pas. Mon baiser porte le goût de l’amour. Je le sens dans mes entrailles. Dans la façon dont rayonne mon âme à cet instant. C’est plus que du désir. Bien plus que ça.

Tu m’as manqué.

Mes doigts coulent sur lui. S’invitent sur ses épaules, sous sa veste que je chasse dans mon mouvement. Je le repousse, avance, jusqu’à ce que ses jambes heurtent le bord du lit. Je l’entraîne dans notre chute, sans lui laisser le choix de s’enfuir. Il est trop tard pour ça. Trop tard pour faire marche arrière.

Tu es à moi. Maintenant. A jamais.



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Lun 29 Avr 2024 - 8:39

Être soi-même. Une expression bien mystérieuse pour cet inconnu qui respire l'aisance et l'estime de soi. Ton regard s'assombrit. Être soi-même. Parce qu'il ne peut pas l'être ailleurs?

Tu fais la moue et hausse avec nonchalance les épaules. Qui te dit qu'il ne vient que pour rencontrer d'autres hommes?

L'expérience.

"Pour quelle raison viens-tu ici? Pourquoi ici, ce soir?"

Tes yeux refont le tour de l'horizon. Combien d'hommes t'ont emmené dans ce genre d'endroit? Des tas. Trop, sans doute. Des hommes qui, souvent, avaient femme et enfants à la maison. Des hommes qui avaient des choses à cacher. D'abord leur sexualité. Et surtout eux-mêmes.

Jenny. La femme de Mekhai s'appelait Jenny.

Pourras-tu seulement songer à devoir partager ton coeur une autre fois?

Ta marque te brûle la peau. Même la fraîcheur de ta main n'efface pas ce qui s'est passé, entre Mekhai et toi. La passion, la sueur, son odeur... les cris, la rage et cette fêlure en toi qui a bien failli t'emporter, quand il est parti.

Non, tu ne pourras rien partager une fois de plus. Tu en mourrais pour de bon.

Sourire. Ne pense pas à ça. Tu ne veux pas penser à ça, non, alors que le myocarde te rompt la cage thoracique. Ton sang te bat les tempes et tout ton corps réclame l'homme en face de toi. Sens-tu cette chaleur te monter à la tête? Sens-tu ces pulsions qui s'aimante à lui?

Ton coeur a cessé de battre pendant plus de cinq minutes, il y a douze ans. Il n'y avait plus d'activité cérébrale. C'est un miracle que tu sois encore là. On te l'a soufflé maintes fois. Il te restait quelque chose à vivre, sur cette terre. Et là, alors que tu te penches pour lui souffler sa cigarette, tu sais.

Tu n'es en vie que pour ce moment. Tu inspires le poison, la mort que t'apporte cette bouffée de nicotine et son effluve. Tu la laisses te pénétrer, entrer par toutes les pores de ta peau. Tu es prêt.

Et maintenant?

Il feule, alors que ses lèvres rejoignent les tiennes. Comme la bête mythique qui s'apprête à te dévorer entier. Il a un goût de sel. Un goût acre de fumée et de scotch. Un goût de lui et de ce qui t'attend, si tu le suit. Un goût d'interdit qui dépasse ton existence. Sa bouche te happe tout entier et t'emmène dans une valse lascive. Ta langue cherche aussi la sienne, goûlue et insatiable, alors que sa main se crispe dans ton cou, là où tu aurais voulu le néant.

Oubliée, la toile d'Arthur White, sur le mur. Oubliés les serveurs snobs de tout à l'heure. Oubliée la honte. Oubliée, l'humiliation.

Oubliées, les heures sombres à ressentir le vide et l'absence de ton âme-soeur. Oublié, tout ce qui t'a conduit jusqu'ici, jusqu'à lui.

Et maintenant?

Maintenant le verrou se ferme. Maintenant, les râles de plaisir tout autour de vous s'enveloppent de brouillard. Tu ne les entends plus. Tu n'entends que son souffle saccadé alors que ses mains dures s'emparent de ton visage et qu'il te reprend tout entier.

Souvenirs volés. Souvenirs défendus. Tu ne devrais pas être seule, dans le jardin de Madame avec lui. Il n'est pas pour une fille comme toi, il...

Le bruit de ton cuir qui tombe sur le sol t'arrache des sermons d'antan. La chute est véritable, alors que tes os se moulent au matelas et son bassin contre le tien. Gémissement. Ta bouche s'empare à nouveau de la sienne dans un élan qui t'arrache tous les soupirs, tout ton souffle.

Tu te fonds à lui, dans un élan trop sensuel pour n'être que charnel... et tu dérobes, la respiration coupée. La pudeur et les papillons dans le ventre d'une première fois. Ne sois pas stupide. Ne sois pas...

Silence. Tes doigts se posent sur sa bouche alors qu'il tente à nouveau de t'embrasser. Doux. Tout doux. Tu encercles son visage pour mieux l'observer. Pour que ton pouce trace les sillons de l'arête de son nez, de ses paupières et de ces pommettes. Tes doigts agiles descendent sur la mâchoire, explore sa carrure, sa puissance pour continuer sur la courbe du cou. Mains de magicien qui défont comme un charme ce qui reste ce cette chemise pour mieux glisser sur sa poitrine et sur ses reins, avec une lenteur toute prudente. Tes lèvres explorent, ta langue se fait aventurière à la recherche du sel et du musk de sa peau comme les pionniers jadis. La délicatesse des mamelons, les muscles subtils de l'abdomen... C'est toi qui finit doucement par le diriger. Le contraindre à s'allonger, sur le dos, pour poursuivre ton voyage. Jouera-t-il le combat de coqs? Devrez-vous vraiment définir vos actes et vos positions, comme sur un vulgaire profil de Grindr? Tu t'arrête près du bas-ventre et embrasse avec tendresse une hanche nue qui y dépasse. Un regard. Juste un regard vers ces yeux bleus qui t'envoûtent.

Un regard pour demander une permission de poursuivre ta route.  

C'est une première fois, oui. Il faut prendre le temps.

Vous avez toute l'éternité devant vous.

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Mer 1 Mai 2024 - 10:33



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Jeu 2 Mai 2024 - 21:38


I took the stars from my eyes and then I made a map
And knew that somehow I could find my way back
Then I heard your heart beating, you were in the darkness too
So I stayed in the darkness with you

The stars, the moon
They have all been blown out
You've left me in the dark
No dawn, no day
I'm always in this twilight
In the shadow of your heart

- Florence and the Machines - Cosmic Love

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